DU 21 MARS AU 7 AVRIL 2011
« Le ventriloque : littéralement, celui qui fait parler son ventre.
Dans le ventre de Dominique Petitgand, il y a des exhalaisons et des voix blanches, des silences de petite mort et une musique qui râpe l’air et prend par la main.
Dans le ventre de Dominique Petitgand se terre une angoisse sourde d’insomniaque (de celles qui vous parlent dans le creux de l’oreille une fois la nuit tombée) et puis une pulsation vitale, originelle, d’avant la première nuit.
Le ventriloque : celui qui feint d’user la voix d’un autre.
Dominique Petitgand a dans son ventre-poche un répertoire de voix enregistrées qui parlent d’un passé sans âge, des voix solitaires qui se rappellent, débitent et tronçonnent le silence. Des bribes arrachées au flot du réel remontées et mises en boucle; inlassable répétition qui cogne contre l’espace, le fragmente et le dilate. Quand Dominique Petitgand parle avec le ventre, il y a l’absurde du banal et l’évidence nue de la voix universelle (…) »
Alexandra Delage, Paris, janvier 2011.