Du 27 Septembre au 28 Octobre 2017
Les interventions (célébrations, lectures, dessins, photographies, films,) de Paul-Armand Gette se situent toujours à la lisière. Entre la poésie et la sculpture dans ses premières œuvres, entre la science et l’art avec son intérêt pour la botanique, l’entomologie et la géologie, entre le vu et le su devant un paysage, entre le souvenir et l’instant présent propre à l’enfance avec le thème de la petite fille, mais aussi entre la réalité, la fiction et le mythe autour des figures d’Alice et des déesses Aphrodite et Artémis, et enfin, à propos de la Liberté du Modèle, entre ce qui est permis et ce qui est inconvenant, mais aussi entre ce qui est perçu et ce qui est imaginé.
Dans cette exposition Paul-Armand Gette présente des images, des textes, des films jusqu’ici peu montrés. Il y est question de désir, d’intimité, de secret mais aussi d’organicité des corps bien qu’évoquée métaphoriquement par les « menstrues de la déesse ».
Que peuvent se permettre l’artiste et son modèle ou plutôt le modèle et l’artiste dans l’univers de l’art où il est supposé que tout est permis, mais ou peu est possible ? Laisser le modèle vaquer et s’exprimer à sa guise, et aussi le frôler, le toucher, le colorier et le désirer est une transgression où l’artiste délaisse la partition du désintéressement artistique. C’est aussi une façon d’alléger l’art de ses savoir-faire et de ses références –nombreuses et souvent savantes chez Paul-Armand Gette – pour y œuvrer, malgré tout, comme par distraction.
Une exposition de Paul-Armand Gette – Un Parcours Alicien – vient de se tenir au Musée d’art moderne de la Ville de Paris du 5 mai au 17 septembre 2017.
Paul-Armand Gette a enseigné à l’UFR Arts Plastiques et Sciences de l’Art de l’Université Panthéon Sorbonne entre 1980 et 1992 puis à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris jusqu’en 1998.
Le jour du vernissage se déroulera à 18h une célébration avec le concours de Jennifer Antoine, Sarah Krespin, Juliette Lefebvre, Wenjue Zhang.
JDS, septembre 2017.